L’ancien trullo s’hérissait sur un terrain cultivé d’oliviers qui avait été abandonné depuis des décennies puisque l’ancien propriétaire était parti à l’étranger.

Nous avons trouvé le trullo en état d’abandon total, tant que les arbres et les plantes typiques de la flore méditerranéenne l’avaient entièrement recouvert. Sur les cartes officielles le trullo n’apparaissait pas, puisque la photogrammétrie aérienne n’arrivait pas à distinguer la structure parmi la végétation.

Le lieu se caractérise par la présence de deux bois, l’un de chênes et l’autre de chênes vertes, éloignés l’un de l’autre seulement de 80 mètres.

Les premiers travaux ont consisté dans la création d’une citerne pour recueillir l’eau pluviale et l’ouverture d’une route pour accéder au trullo. Pour cette dernière intervention, une partie du terrain a dû être remplie en correspondance d’un talus, afin de créer une légère pente.

Une première phase de la rénovation a consisté dans l’emplacement des chiancarelle (pierres plates qui forment la partie extérieur du cono, c’est-à-dire le toit du trullo), qui s’étaient déplacées et laissaient pénétrer la pluie.

Par la suite, la structure a été agrandie tout en respectant la configuration typique de l’architecture rurale de la région : l’intérieur se caractérise ainsi par des voûtes en berceau et des voûtes en anse-de-panier, tandis que l’extérieur est marqué par le toit à cummersa, mot en patois qui dérive du latin cum vertice.

Un grand espace destiné à abriter les services a été créé dans la zone de connexion entre la partie originaire et la nouvelle partie.

Cette intervention s’est avérée assez compliquée par le fait que la nouvelle zone devait s’inscrire dans un espace limité et limitrophe à une autre propriété et au talus (voir le projet).

A l’intérieur, les épais murs du trullo (1,50 m) ont été creusés afin de créer des espaces supplémentaires pour pouvoir placer les meubles.